La Violette -
Symbole secret de l’amour…
La violette symbolise la modestie,
l’humilité, ou bien encore, un amour secret.
Offrir un bouquet de violettes est un geste empli d’humilité, qui rappelle la discrétion de cette petite fleur sauvage.
"L'éducation ne consiste pas à gaver mais à donner faim."
Pour accompagner notre séquence "De l'école au collège", voici des extraits de textes lus par Guillaume Gallienne dans son émission. Je vous recommande en particulierl 'écoute de la lecture du Petit Nicolas dont vous avez été nombreux à faire une fiche de lecture. Bonne Écoute...
par Guillaume Gallienne sur France Inter
le samedi de 18h05 à 19h
samedi 4 septembre 2010
"C'est la rentrée ! Pour cette première émission de la seconde saison de "ça peut pas faire de mal", j'ai voulu vous faire partager la lecture de quelques fameux textes consacrés à l'école..."
pour écouter l'émission c'est ici :
Avec des extraits de :
Le Cancre, Jacques Prévert
Le Petit Nicolas, René Goscinny, Gallimard jeunesse, 2007 Le Club des incorrigibles optimistes, Jean-Michel Guenassia, Albin Michel, 2009 Madame Bovary, Gustave Flaubert (1857), Gallimard coll. "Folio classique", 2001 Chagrin d'école, Daniel Pennac, Gallimard, 2007 L'Amant, Marguerite Duras, Éditions de Minuit, 1984 Kiffe-kiffe demain, Faïza Guène, Hachette, 2004 Classe à part, Joanne Harris, Flammarion, traduit de l'anglais par Jeannette Short-Payen, 2006
Avec la voix de Jean Renoir (archive INA)
programmation musicale
> Jacques Brel : Rosa, rosa, rosam
> Yves Montand : En sortant de l'école
Pour ces mois de janvier et février, votre mission, concernant l'entrainement de votre mémoire, est de choisir un texte que vous aimez, de l'apprendre, de le présenter et de le réciter à la classe. Vous pouvez adopter aussi bien une poésie, qu'un texte en prose issu de votre livre préféré ou alors un extrait d'une pièce de théâtre ou encore un texte de chanson ou de slam que vous trouvez intéressant. Vous pouvez présenter ce texte avec un(e) camarade de classe par exemple pour un extrait de théâtre.
Zazie débarque à Paris pour la première fois chez son tonton Gabriel. Le Panthéon, les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, elle s'en contrefiche. Mais kesski l'intéresse alors, Zazie, à part les bloudjinnzes ? Le métro. Et quand elle apprend que ses employés sont en grève, les injures fusent. C'est qu'il vaut mieux pas la contrarier, la mouflette !
Résumé
Gabriel, à la gare d’Austerlitz, attend l’arrivée de sa nièce, Zazie, «une mouflette» que lui confie pour deux jours sa mère, Jeanne Lalochère, qui vient voir un «Jules» à Paris.
Zazie a son franc parler, le sens de la répartie et n'est pas du genre à se laisser impressionner.
Elle voudrait découvrir le métro, mais il y a une grève. Zazie et son oncle prennent donc le taxi de Charles, un ami de Gabriel. Itinéraire imprécis car les deux compères sont incapables de s’accorder sur le nom des bâtiments.
Gabriel promène donc sa nièce dans le taxi de Charles, mais rien n'intéresse Zazie, qui ne cesse de faire des fugues au cours desquelles elle est l'objet de sollicitations diverses que la gamine, fort avertie, déjoue sans émotion.
Au soir de sa deuxième journée à Paris, après une mémorable poursuite en voiture à travers Paris, Zazie se retrouve avec tous ceux qu'elle a connus en deux jours : Turandot, le propriétaire de Gabriel, et son perroquet Laverdure ; Charles, le taxi ; Gridoux, le cordonnier ; la veuve Monaque, une hystérique ; Trouscaillon, un policier douteux ; Albertine, la femme de Gabriel ; Mado, la fiancée de Charles. Gabriel a invité tout le monde à souper dans un café.
Une bagarre se déclenche, où les combattants s'envoient à la tête une profusion d'assiettes de choucroute, tandis que Zazie, épuisée, s'endort appuyée à une table.
Finalement Jeanne Lalochère quitte son «jules» qui l’a déçue. À la gare, elle retrouve Zazie, qui est accompagnée d’un type en qui elle reconnaît Marcel. Elle demande à sa fille ce qu’elle a fait, et celle-ci lui répond : «J’ai vieilli.»
Dans ce livre Queneau mélange avec aisance plusieurs registres de langues et utilise des mots tirés aussi bien de l'argot que des mots savants et même parfois des mots inventés par lui. C'est à cela que l'on reconnaît à cette œuvre un style unique qui lui donne un ton joyeux et pétillant comme le caractère de son héroïne Zazie.
Raymond Queneau (1903- 1976)
«Le plus savant des mystificateurs, le plus gai des érudits». Jean d'Ormesson
Queneau est un véritable acrobate. Toute sa vie il a jonglé entre littérature et mathématiques, malice et gravité, tendresse et dérision, érudition et innocence, humour et amertume. Curieux de tout, il a eu également une ambition encyclopédique ( la liste des livres qu'il a lus et souvent relus, établie par lui même, comporte environ 10 000 titres) et une volonté d'effectuer une recherche permanente sur le langage.
Pour écouter les Exercices de style mis en voix c'est ici :
En 1960, Queneau fonde l'OuLiPo (Ouvroir de la Littérature Potentielle) avec son ami François Le Lionnais. L'OuLiPo c'est ce laboratoire littéraire préconisant l'utilisation de structures mathématiques dans la création littéraire; atelier dans lequel Queneau et ses amis ( notamment Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino ) inventeront de nouveaux mécanismes. C’est le cas de la méthode "S+7" , consistant à remplacer chaque mot d’un texte (à l’exception des mots-outils) par le septième mot suivant dans le dictionnaire. Ainsi Queneau transforme-t-il la fable de La Fontaine, la Cigale et la Fourmi en la célèbre Cimaise et la Fraction :
La Cimaise ayant chaponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépurative quand la bisaxée fut verdie
Pas un sexué pétrographique morio de mouffette ou de verrat.
Elle alla cocher frange
Chez la fraction sa volcanique…
Parmi les exemples les plus célèbres , on peut également citer la Disparition de Georges Perec, dans lequel ne figure pas une seule fois la lettre e; e qui est pourtant le caractère le plus utilisé de la langue française.
Queneau a également publié sur la fin de sa vie des recueils de poésie (Courir les rues, 1967; Battre la campagne, 1968! Fendre les flots, 1969). Il est considéré aujourd'hui comme un des grands auteurs français du vingtième siècle. Jean d'Ormesson qui l'a bien connu et qui pendant trois ans, tous les mardi soirs au sortir du comité de lecture de Gallimard le raccompagnait chez lui , lui rend cet hommage : "Une prodigieuse tendresse pour les êtres se combinant chez lui avec le goût de l'imposture, personne ne peut douter que Queneau soit un vrai et un grand poète."