Il y avait une pomme
A la cime d’un pommier;
Un grand coup de vent d’automne
A la cime d’un pommier;
Un grand coup de vent d’automne
La fit tomber sur le pré !
Pomme, pomme,
T’es-tu fait mal ?
T’es-tu fait mal ?
J’ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l’oeil poché !
Le nez fendu
Et l’oeil poché !
Elle tomba, quel dommage,
Sur un petit escargot
Qui s’en allait au village
Sa demeure sur le dos
Sur un petit escargot
Qui s’en allait au village
Sa demeure sur le dos
Ah ! stupide créature
Gémit l’animal cornu
T’as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.
Gémit l’animal cornu
T’as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.
Dans la pomme à demi blette
L’escargot, comme un gros ver
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d’y passer l’hiver.
L’escargot, comme un gros ver
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d’y passer l’hiver.
Ah ! mange-moi, dit la pomme,
puisque c’est là mon destin;
par testament je te nomme
héritier de mes pépins.
puisque c’est là mon destin;
par testament je te nomme
héritier de mes pépins.
Tu les mettras dans la terre
Vers le mois de février,
Il en sortira, j’espère,
De jolis petits pommiers.
Vers le mois de février,
Il en sortira, j’espère,
De jolis petits pommiers.