Ce livre de Raymond Queneau a été publié en 1959.
Synopsis
 Zazie  débarque à Paris pour la première fois chez son tonton Gabriel. Le  Panthéon, les     Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, elle s'en  contrefiche. Mais kesski l'intéresse alors, Zazie, à part les  bloudjinnzes ? Le métro. Et quand elle apprend que ses employés sont en     grève, les injures fusent. C'est qu'il vaut mieux pas la contrarier,  la mouflette !   
Résumé
Gabriel, à la gare d’Austerlitz,  attend l’arrivée  de sa nièce, Zazie, «une mouflette» que lui confie pour deux jours sa  mère, Jeanne Lalochère, qui vient voir un «Jules» à Paris. 
Zazie a son franc parler, le sens de la répartie et n'est pas du genre à se laisser impressionner.   
Elle voudrait découvrir le métro, mais il y a une  grève. Zazie et son oncle prennent donc le taxi de Charles, un ami de  Gabriel. Itinéraire imprécis car les deux compères sont incapables de  s’accorder sur le nom des bâtiments. 
Gabriel  promène donc sa nièce dans le taxi de  Charles, mais rien n'intéresse Zazie, qui ne cesse de faire des fugues  au cours desquelles elle est l'objet de sollicitations diverses que la  gamine, fort avertie, déjoue sans émotion. 
Au soir de sa deuxième journée à Paris, après une  mémorable poursuite en voiture à travers Paris, Zazie se retrouve avec  tous ceux qu'elle a connus en deux jours : Turandot, le propriétaire de  Gabriel, et son perroquet Laverdure ; Charles, le taxi ; Gridoux, le  cordonnier ; la veuve Monaque, une hystérique ; Trouscaillon, un  policier douteux ; Albertine, la femme de Gabriel ; Mado, la fiancée de  Charles. Gabriel a invité tout le monde à souper dans un café. 
Une bagarre se déclenche, où les combattants  s'envoient à la tête une profusion d'assiettes de choucroute, tandis que  Zazie, épuisée, s'endort appuyée à une table.
Finalement Jeanne Lalochère quitte son «jules» qui l’a déçue. À la gare, elle retrouve Zazie, qui est accompagnée d’un type en qui elle reconnaît Marcel. Elle demande à sa fille ce qu’elle a fait, et celle-ci lui répond : «J’ai vieilli.»
Dans ce livre Queneau mélange avec aisance plusieurs registres de langues et utilise des mots tirés aussi bien de l'argot que des mots savants et même parfois des mots inventés par lui. C'est à cela que l'on reconnaît à cette œuvre un style unique qui lui donne un ton joyeux et pétillant comme le caractère de son héroïne Zazie.
Raymond Queneau (1903- 1976)
Jean d'Ormesson
Queneau est un véritable acrobate. Toute sa  vie il a jonglé entre      littérature et mathématiques, malice et  gravité, tendresse et dérision, érudition et      innocence, humour et  amertume. Curieux de tout, il a eu également une ambition       encyclopédique ( la liste des livres qu'il a lus et souvent relus,  établie par lui      même, comporte environ 10 000 titres) et une  volonté d'effectuer une recherche      permanente sur le langage. 
C'est Exercices de style, en 1947, qui lui assure son premier      grand succès public. Zazie dans le Métro , en 1959, lui apporte la consécration.
Pour écouter les Exercices de style mis en voix c'est ici :
En 1960, Queneau fonde l'OuLiPo (Ouvroir de la Littérature Potentielle) avec son ami François Le Lionnais. L'OuLiPo c'est ce laboratoire littéraire préconisant l'utilisation de structures mathématiques dans la création littéraire; atelier dans lequel Queneau et ses amis ( notamment Georges Perec, Jacques Roubaud et Italo Calvino ) inventeront de nouveaux mécanismes. C’est le cas de la méthode "S+7" , consistant à remplacer chaque mot d’un texte (à l’exception des mots-outils) par le septième mot suivant dans le dictionnaire. Ainsi Queneau transforme-t-il la fable de La Fontaine, la Cigale et la Fourmi en la célèbre
Cimaise et la Fraction :
La Cimaise ayant chaponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépurative quand la bisaxée        fut verdie
Pas un sexué pétrographique morio de        mouffette ou de verrat.
Elle alla cocher frange
Chez la fraction sa volcanique…
Parmi les exemples les plus célèbres , on peut également citer la Disparition de Georges Perec, dans lequel ne figure pas une seule fois la lettre e; e qui est pourtant le caractère le plus utilisé de la langue française.
Queneau a également publié sur la fin de sa vie des recueils de      poésie (Courir les rues, 1967; Battre la campagne, 1968! Fendre les      flots,  1969). Il est considéré aujourd'hui comme un des grands auteurs  français du      vingtième siècle. Jean d'Ormesson qui l'a bien connu et  qui pendant trois ans, tous les      mardi soirs au sortir du comité de  lecture de Gallimard le raccompagnait chez lui , lui      rend cet  hommage : "Une prodigieuse tendresse pour les êtres se combinant chez  lui      avec le goût de l'imposture, personne ne peut douter que  Queneau soit un vrai et un grand      poète."
Virginie Delisle
(sources : http://www.alalettre.com/queneau.php)
Pour s'amuser avec les mots et devenir comme Queneau un Oulipien, c'est ici:
OULIPO
Le livre a été adapté en 1960 par le réalisateur Louis Malle:
OULIPO
Le livre a été adapté en 1960 par le réalisateur Louis Malle:
et en bande dessinée par Clément Oubrerie en 2008, ( cliquez sur l'image pour voir des planches de l'album).



 
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