"L'éducation ne consiste pas à gaver mais à donner faim."
Michel Tardy, sociologue

samedi 27 novembre 2010

séquence 2 séance 4 . Margot prépare sa rentrée!

Support : Texte 2 - La Sixième, Susie Morgenstern

A) Un récit à la 3ème personne :

Qui est le personnage principal ? Margot Melo est le personnage principal.
Raconte-t-il son histoire ? Non ce n'est pas Margot qui raconte son histoire.
Qui raconte alors ? A quelle personne ? C'est un narrateur qui raconte l'histoire de Margot, le récit est à la 3ème personne.

  • Ce texte raconte la rentrée en 6ème de Margot le personnage principal du récit. Mais Margot ne raconte pas son histoire : le narrateur ne fait pas partie de l’histoire, il raconte à la 3ème personne. On parle de NARRATEUR EXTÉRIEUR.

B) Distinguer la narration et le dialogue :

Où et quand se déroulent les événements évoqués ? Les évènements se déroulent chez Margot Melo, dans sa chambre : elle se trouve dans son lit (ligne 49). nous sommes à la veille de la rentrée en 6ème de Margot puis le matin de la rentrée (lignes 29 et 63/64/65)
Quelles sont les « voix » que le lecteur entend dans ce texte ? Le narrateur se contente-t-il de raconter ?Dans ce texte, nous entendons plusieurs personnages s'exprimer: Margot, sa mère et sa sœur mais nous pouvons aussi remarquer la « voix » du narrateur. IL ne se contente pas uniquement de raconter l'histoire de Margot mais nous renseigne également sur son état d'esprit avant sa rentrée (lignes 15 à 19).
A quels indices reconnaît on les passages narrés ? Les dialogues ? faire un tableau de comparaison.

Les dialogues et le récit ont des marques différentes :

LE DIALOGUE LA NARRATION
Système du présent (futur, passé composé..)
Guillemets – tirets – retour à la ligne
Verbes de parole
Langage courant voire familier
Système du passé (passé simple, imparfait...)
Alinéa et paragraphe
Verbes d’action
Niveau de langue courant voire soutenu
    Dans un texte peuvent se mêler narration et dialogue. Les dialogues rendent le texte plus vivant et permettent d’insister sur les réactions des personnages.

  1. Les sentiments de Margot :
Que ressent Margot à la veille de sa rentrée ? Comment se manifeste cette inquiétude ?
Pourquoi Margot est –elle si angoissée ?
    Margot est très inquiète la veille de la rentrée :
  • Elle prend plusieurs précautions : vérification du matériel, se couche tôt.
  • Elle se pose beaucoup de questions négatives : « si…ne … pas » (lignes 41 à 47).
  • Elle a du mal à s’endormir (lignes 49 à 51).
La rentrée est un moment important pour Margot et sa famille parce qu’elle a l’impression de franchir une étape.
Ex : ligne 38 :« l’inconnu » ; ligne 57 : « cette révolution dans sa vie » ; ligne61: « la vraie vedette » ainsi que l'attitude de sa sœur qui lui donne des conseils (lignes 66 et suivantes).

  1. une histoire de famille :
Identifier les réactions des personnages qui entourent Margot:
La mère essaie de rassurer Margot (lignes38/39/42/45) et prend sa défense face à sa sœur (lignes74/85). Mais elle est aussi agacée quand Margot s’inquiète trop (ligne 45). La sœur de Margot cherche plutôt à la déstabiliser en la contredisant ( lignes 66/70/82/88). 
Elle veut être la voix de l’expérience que la petite cadette doit suivre (lignes 76/85))
Les réactions et paroles de ses proches participent encore à l’excitation de Margot.

APPROFONDISSEMENT : ÉTUDE DES ÉMOTIONS (fiche-thème distribuée).

texte : La Belle et la Bête de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1757).
Lire le texte et répondre aux questions.
1) Pourquoi la Belle a-t-elle peur? Relevez un synonyme du mot peur et un terme qui exprime la manifestation physique de sa peur.
La Belle a peur de mettre en colère la Bête : « Elle avait peur d'exciter la colère du monstre ». Le synonyme du mot
peur est « frayeur » (ligne 2). Le terme qui exprime la manifestation physique de la peur de la Belle est « en tremblant » (ligne 5).
2) Quelle réaction la Belle craint-elle de provoquer chez la Bête?
Elle craint de provoquer sa colère. 
3) Quelle est en fait l'émotion ressentie par la Bête? Comment l'exprime-t-elle?
Elle ressent en fait de la peine, une grande tristesse : « l
ui ayant dit tristement » (ligne8). Elle pousse un soupir qui se transforme en « sifflement épouvantable » (lignes 6 à 7).
4) Pourquoi la Belle ressent-elle de la « compassion » (ligne10)? Expliquez ce mot.
Compassion n,f : Sentiment de pitié éprouvé devant les maux (malheurs) d'autrui et qui pousse à les partager.
La Belle ressent de la compassion pour le Bête car elle se rend compte qu'elle n'est pas si méchante et peut faire preuve de bonté: « Hélas! (…) elle est si bonne! » (ligne11 à 12).


VALISE DE MOTS : vocabulaire des émotions.

JE RESSENS DES ÉMOTIONS, JE SUIS : touché, ému, bouleversé, émerveillé, vexé...
JOIE
: gaieté, heureux, joyeux, ravi, fou de joie, se réjouir, sourire, sauter de joie, éclater de rire, avoir les yeux qui brillent, rayonner de bonheur.
COLÈRE
: irritation, rage, fureur, furieux, indigné, s'emporter, enrager, rougir de colère.
SURPRISE
: étonnement, surpris, stupéfait, rester sans voix, sursauter.
PEUR
: crainte, inquiétude, frayeur, terreur, panique, épouvante, peureux, angoissé, s'inquiéter, trembler, craindre, frissonner, être mort de peur, avoir la chair de poule, paniquer.
TRISTESSE
: chagrin, peine, larmes, pleurs, sanglots, pleurer, fondre en larmes, avoir la gorge qui se serre, se lamenter.

Fais un tableau dans lequel tu classeras le vocabulaire de la valise de mots selon leur nature (noms, verbes, adj. qualif. et participes passée employés comme adjectifs), tu y ajouteras une colonne "expressions".
NOMS             VERBES       ADJECTIFS             EXPRESSIONS
                                              (Participes passés)
gaiété              se réjouir       touché                      fou de joie
irritation -rire sourire-rire    ému                          sauter de joie
sourire -rage s'emporter       bouleversé              éclater de rire
fureur             enrager           émerveillé              avoir les yeux qui brillent
étonnement   sursauter        vexé                         rayonner de bonheur
crainte           s'inquiéter      heureux                   rougir de colère
inquiétude     trembler         joyeux                      rester sans voix
frayeur          craindre         ravi                           être mort de peur
terreur          frissonner       indigné                     avoir la chair de poule
panique        paniquer          surpris                     fondre en larmes
épouvante    pleurer            stupéfait                   avoir la gorge qui se serre
chagrin         se lamenter     peureux
larmes                                 angoissé
peine pleurs
sanglots

point de grammaire : Le participe passé peut être employé seul (c'est à dire sans l'auxiliaire avoir ou être) et jouer le rôle d'un adjectif qualificatif. Dans ce cas , il peut être remplacé par un adjectif qualificatif et s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. 
Ex : En retrouvant la Belle, le roi émerveillé la serra contre son coeur. / En retrouvant la Belle, le roi heureux la serra contre son coeur.
      En retrouvant la Belle, la reine émerveillée la serra contre son coeur. / En retrouvant la Belle, la reine heureuse la serra contre son cœur

lundi 22 novembre 2010

Texte de la dictée pour le vendredi 26 Novembre

"Mon père qui s'appelait Joseph, était alors un jeune homme brun, de taille médiocre sans être petit. (...) Il rencontra un dimanche une petite couturière brune qui s'appelait Augustine, et la trouva si jolie qu'il l'épousa aussitôt. Je n'ai jamais su comment ils s'étaient connus, car on ne parlait pas de ces choses-là à la maison.(...)Ils étaient mon père et ma mère, de toute éternité."

Marcel Pagnol, La gloire de mon père.

lundi 8 novembre 2010

La pomme et l’escargot Charles VILDRAC



Il y avait une pomme
A la cime d’un pommier;
Un grand coup de vent d’automne
La fit tomber sur le pré !
 
Pomme, pomme,
T’es-tu fait mal ?
J’ai le menton en marmelade
Le nez fendu
Et l’oeil poché !

Elle tomba, quel dommage,
Sur un petit escargot
Qui s’en allait au village
Sa demeure sur le dos

Ah ! stupide créature
Gémit l’animal cornu
T’as défoncé ma toiture
Et me voici faible et nu.

Dans la pomme à demi blette
L’escargot, comme un gros ver
Rongea, creusa sa chambrette
Afin d’y passer l’hiver.

Ah ! mange-moi, dit la pomme,
puisque c’est là mon destin;
par testament je te nomme
héritier de mes pépins.

Tu les mettras dans la terre
Vers le mois de février,
Il en sortira, j’espère,
De jolis petits pommiers
.



CHANSON D'AUTOMNE Paul Verlaine

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deça, delà,
Pareil à la
Feuille morte

séquence 2 séance 3 : synthèse.

 Je retiens :

Une phrase commence par une majuscule et se termine par un signe de ponctuation fort (. ?!). Elle a une unité de sens.
I) PHRASE VERBALE – PHRASE NON-VERBALE.

a) Les phrases verbales sont les plus nombreuses.

Elles s’organisent autour d' un ou plusieurs verbes conjugués.
Un groupe de mots construit autour d’un verbe conjugué s’appelle une proposition.

Astuce : pour trouver combien de propositions compte une phrase verbale, on utilise la formule :
« un verbe conjugué = une proposition »
Ex : Marcel n’a pas ses repères au collège et regrette son ancienne école.
Deux verbes conjugués = deux propositions.

b) Les phrases non-verbales ne possèdent pas de verbe conjugué.

Ce sont :
        • des interjections : ah ! oh !
        • des phrases nominales : Rentrée des classes ce matin
        • les mots-phrases : oui. Non. Merci. Peut-être.
        • Les onomatopées qui reproduisent un bruit : Clac! Boum!
        • Les apostrohes par lesquelles on s'adresse à quelqu'un : Monsieur!
II) PHRASE SIMPLE – PHRASE COMPLEXE.

a) La phrase simple.

La phrase simple est constituée d’une seule proposition appelée alors proposition indépendante.
Ex : Marcel n’avait plus sa classe ni son pupitre.

b) La phrase complexe.

Elle est constituée de plusieurs propositions construites autour de plusieurs verbes conjugués.

Ces propositions peuvent être :
  • juxtaposées : c’est à dire séparées par une virgule, un point virgule ou deux points. ( , ; : )
Ex : Les pions faisaient l’étude, dirigeaient les mouvements.

  • Coordonnées : c’est à dire reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car ) ou un adverbe de liaison (puis, ensuite, cependant ...)
Ex : Marcel change de classe et il n’a pas son pupitre personnel.

  • Subordonnées : c’est à dire reliées à une proposition , appelée proposition principale, par un mot subordonnant.
  • La proposition subordonnée ne fonctionne jamais seule !
Ex : Marcel a plusieurs professeurs qui ne sont pas seulement les siens.

séquence 2 séance 3 exercices

Exercices sur le manuel :
Page 260 n°4 - 5 - 6
Page 261 n° 3 -4 - 5
Page 273 n° 7 - 8 - 10

séquence 2 séance 3 : La phrase

OBJECTIF : Langue
- phrase verbale – non verbale
- phrase simple – phrase complexe

Support : Texte 1 - Le Temps des secrets, Marcel Pagnol

Activité :

A) Les phrases verbales et les phrases non verbales. (manuel page 260)

1) Relire le 2ème paragraphe du texte 1
2) Délimiter chaque phrase et donner la définition générale de la phrase.Dans le 2ème paragraphe, il y a 2 phrases. Chaque phrase commence par une MAJUSCULE et se termine par un point (.) On peut trouver à la fin d'une phrase des signes de ponctuation forts tels que le point d'interrogation (?) et le point d'exclamation (!)
3) Autour de quel outil grammatical s’organise ces phrases ? Elle s'organise autour du verbe conjugué.

4) La phrase comporte –t-elle toujours un verbe ? Donner des exemples de phrases non-verbales.
=> interjections = ah ! oh ! stop ! ; les mots phrases = oui, non merci ; la phrase nominale = victoire des bleus ; pelouse interdite…

La phrase verbale comporte un ou plusieurs verbes conjugués. Le groupe de mots construit autour d'un verbe conjugué est appelé PROPOSITION. La phrase non verbale ne possède pas de verbe conjugué.

B) les phrases simples et les phrases complexes. (manuel pages 261, 272, 273)

1) Souligne tous les verbes conjugués du 2ème paragraphe et déduis-en le nombre de propositions dans chaque phrase.
- phrase 1 = 3 verbes conjugués donc 3 propositions - phrase 2 = 1 verbe conjugué donc 1 proposition.

2) Quelle est la particularité de la 2nde phrase par rapport à la première ?
=> Phrase 2 : elle ne comporte qu’un seul verbe conjugué, c’est une phrase simple appelée proposition indépendante.
=> La phrase 1 comporte plusieurs verbes conjugués (3), c’est une phrase complexe.Elle possède 3 propositions.

3) Faire le même travail de structure en propositions sur le 3ème paragraphe : combien relève-t-on de phrases ? de propositions dans chaque phrase ?
=> il y a 2 phrases.
=> la 1ère phrase est une phrase simple ; la seconde contient 5 propositions (on compte 5 verbes conjugués)

4 ) Dans la 2nde phrase, relever l’outil grammatical qui permet de faire le lien entre les différentes propositions d’une même phrase.
- prop 1/ 2 : juxtaposition (,) + coordination (et)
- prop 2/ 3 : juxtaposition (,) + coordination (car)
- prop 3/ 4 : juxtaposition (,) + subordination (dont)
- Prop 4/ 5 :juxtaposition (,) + subordination(qui)